Ce projet de vase était une entrée afin de perfectionner la technique du moulage par coulage. 

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J’ai choisi ici d’explorer tant la dimension d’usage que la valeur esthétique que l’on prête généralement à cet objet. Ainsi, le but était ici d’entrevoir comment la gestuelle pouvait avoir un impact sur la composition même que donne à voir l’objet. Par le simple fait de faire basculer le vase d’une position à une autre, la perception de l’objet s’en retrouve affectée ainsi que la manière dont il met en exergue les fleurs ou plantes qu’il expose au spectateur. Les deux ouvertures situées sur deux plans différents permettent également de faire varier la composition florale et guident le spectateur sur le type de plante à privilégier. Ainsi, j’ai pensé l’ouverture supérieure comme censée venir accueillir des longues tiges légères alors que la percée du côté viendrait plutôt recevoir de petits éléments floraux et plus massifs. De même, chacune des obturations est censée être utilisée indépendamment de l’autre, le vase n’étant fleuri que par le remplissage d’une des deux entrées à la fois. L’objet, volontairement massif, rigide et facetté contraste visuellement avec le côté organique des végétaux. 

Un « moule bateau » en bois a été réalisé ici pour pouvoir couler la pièce en une seule fois, sans plan de joint. Deux pièces en bois ont également été introduites à l’intérieur de celui-ci afin de créer les cavités communicantes présentes au cœur de la pièce. L’avantage qu’offre le bois en termes de moulage se situe au niveau de sa réutilisabilité d’un moulage à un autre, ce qui permet entre autres de pouvoir produire en série. Le matériau utilisé est le plâtre synthétique. Celui-ci, en plus d’être imperméable, à un temps de séchage très court et permet aussi une qualité de reproduction relativement fine. Quelques finitions plus tard, la pièce est prête.